Carnet de bord – janvier 2020
” Du lever au coucher du soleil, tu arpentes les bois quatre jours durant, observes les mouvements de la lumière, médites sur le choix de chaque décor extérieur.

L’arbre de la Poète

L’arbre du Funambule
Depuis deux ans, de chaque visite à Grillemont émergent de nouvelles visions pour tes cadres, tes mouvements de caméra, tes atmosphères : ce sont des réponses sensibles aux questions formelles que te posent la réalisation de ce film.

Le sentier de la Musicienne
Et parce qu’elles sont sensibles, ces réponses sont immédiates. Elles viennent balayer toute intellectualisation, et s’imposent dans la plus grande douceur avec la radicalité de l’évidence.

Dans le parc du château
Là, dans le silence de la forêt, tu vois ton film en train de naître, et tu vois qu’il est fait d’une seule émotion. Une seule. Bien sûr tu ne peux la dire, elle est trop liquide, trop caméléon. Et elle est à venir.

Le lac du Photographe
Cette émotion unique, sa saveur, son parfum, tu sais que c’est elle que tu dois retrouver dans chaque plan, chaque détail que tu mets en scène.

Les rendez-vous
Oui, c’est à son goût que tu peux juger de la justesse de chaque détail qui fera ton film.

Le pré brumeux
Là, dans ce silence de la forêt, il y a le bruit de fond du monde. Sa vibration est ténue, mais audible. Tu écoutes sonner sa note dominante.

Le lac, crépuscule
Ce qu’on appelle le silence ne serait peut-être en définitive rien d’autre qu’un mouvement de ton âme. Celui de l’écoute. Celui de l’arrêt qui vient avec l’écoute. Celui de la respiration réelle, impensée, nécessaire, qui vient avec l’arrêt, et avec lui, le goût de l’air frais qui entre dans le corps par les narines.

La course
Ton film, ta caméra, tes acteurs, tes costumes, tes décors, pour montrer ça. Témoigner de ça.

Le rêve du Funambule
Cet autre versant du silence. “
Depuis que le soleil a brûlé – Michaël d’Auzon, carnet de bord – décembre 2019

Le rêve du Funambule, 2